mercredi 22 mai 2013

Via Regalis

Tout comme Dieu a ordonné que les rois régneraient sur les hommes, en imposant sa marque sur Caïn, Il a ordonné que les Caïnites soient au-dessus du troupeau mortel et qu'ils aient le droit divin de régner. Les Héritiers, adeptes de la Voie des Rois, croient que le pouvoir et le droit de régner leur reviennent, assurés par la force des armes et leur talent à la cour. Tout comme la noblesse mortelle guerroie pour contrôler les terres et les richesses, les Héritiers se battent pour contrôler les domaines de Caïn, les vampires inférieurs et les mortels étant disposés comme des pièces sur un échiquier.

Mais les Héritiers ne sont pas que guerre et gloire. Ils sont également concernés par le règne et la première leçon qu'apprend un initié de la Voie est qu'il faut être capable de diriger la Bête avant de commander la loyauté d'un sujet ou d'un vassal. Dans un monde où seuls existent les meneurs et les suiveurs, les Héritiers apprennent à maîtriser la Bête, diriger leurs subalternes et se soumettre à leurs supérieurs, tout en cherchant à prendre le pouvoir qui leur est destiné. Ils savent que tous les Caïnites ont le pouvoir de régner – comme toutes les familles royales – mais que seuls les forts, les vifs, les rusés et les courageux peuvent prendre un trône et le garder. Le droit divin (ou damné) ne devient manifeste que dans les actes adéquats.

La Bête barre le chemin du destin d'un Héritier. Elle représente les noires pulsions qui attirent un dirigeant à sa perte, à la rébellion et à la trahison. Mais, soigneusement contrôlées, ces mêmes passions peuvent pousser un dirigeant à la gloire en lui donnant le pouvoir de vaincre ses ennemis et de garder son trône. La Bête doit donc être contrôlée et sa maîtrise est la première étape dans la conquête du monde.

L'éthique des Rois :
*Il n'y a que deux rôles dans le monde : celui du maître et celui du serviteur.
*Tu es supérieur aux mortels, Étreint pour régner.
*Pour maitriser les autres, tu dois d'abord te maitriser, toi et ta Bête intérieure.
*Seuls ceux qui prennent le pouvoir l'obtiennent. Seul ceux qui usent de leur pouvoir le gardent.
*Seule ta parole te lie. Sans elle tu n'es rien.

Aura de Commandement
Les Héritiers sont destinés à régner et ils le savent. Ceux qui les entourent sentent leur présence imposante, comme une couronne. Le modificateur d'aura s'applique à tous les tests pour commander ou diriger les autres.

Niveau
Péché minimal
Raison
10
Négliger son devoir
Ceux qui échouent face à leurs responsabilités les perdent.
9
Traiter un pair sans respect
Un meneur mérite le respect en agissant respectueusement
8
Traiter un inférieur en égal
Tout le monde doit connaître sa place, vous aussi
7
Ne pas honorer la parole donnée à un pair
La confiance se mérite en se montrant digne
6
Agir honteusement devant des pairs
L'honneur et la réputation sont tout
5
Faire preuve de faiblesse devant des inférieurs
Un meneur doit paraître fort
4
Ne pas répondre à un défi contre votre honneur
L'honneur doit être préservé. Vous devez répondre aux défis.
3
Ne pas traiter un supérieur avec respect
Les supérieurs doivent jouir du respect qui leur est dû
2
Ne pas honorer la parole donnée à un supérieur
Votre parole vous lie. Si votre parole ne vaut rien, vous non plus
1
Ne pas honorer un serment
Les serments d'allégeance lient le monde


Via Humanitatis

D’autres voies considèrent les Caïnites comme étant en marge de la société, qu’ils soient chasseurs sauvages ou princes du monde. Les adeptes de la Voie de l’Humanité ne sont considèrent pas différents d’âme ou d’esprit des hommes. Bien sûr, ils portent un terrible fardeau, mais tiennent aux vestiges de leur nature humaine. Dans les ténèbres de leur âme, ils œuvrent pour attiser les braises mourantes de leur humanité en une flamme qui éclairerait leur chemin. Laissez les autres devenir des monstres ou des anges. Les Prodigues se considèrent comme des humains et veulent le rester.

 Contrairement à ceux qui suivent la Voie des Cieux, les Prodigues ne se tournent pas vers Dieu pour leur salut. Ils la trouvent dans de simples actes de compassion humaine et dans leur vie même s’ils ne font plus partie du monde vivant. Leur raison et leur conscience sont leurs guides dans le noir labyrinthe de l’existence. Ils ne deviendront pas des bêtes, ne traiteront pas leurs frères humains comme des proies, ne chercheront pas à se placer au-dessus de l’humanité. Pour un Prodigue, l’humanité n’est pas simplement un accident de naissance ou une circonstance physique. Ce n’est pas un cœur battant qui fait l’humain, mais un cœur sensible. Lorsque le cœur est endurci contre toutes les attentions, alors Caïnite ou mortel, on est vraiment mort.

La Bête représente tout ce contre quoi les Prodigues luttent : la faim incessante, l’égoïsme et la folie inhumaine. Pour eux c’est la Bête qui encourage les Caïnites à devenir des monstres et c’est en tenant aux comportements typiquement qu’ils nieront la Bête et ses pulsions. Mais pour survivre, les Prodigues doivent parfois satisfaire ses noirs besoins. Ils doivent se nourrir et se protéger de ceux qui voudraient les détruire. Ces obligations forcent un Prodigue à lutter contre la Bête, commettant de petits péchés pour en empêcher de plus grands et cherchant la repentance et rédemption pour leurs actes lorsqu’ils peuvent.

L’éthique de l’Humanité :
*Un homme est jugé par ses mots, ses actes et son cœur, non par un accident de naissance ou les circonstances.
*La capacité de raison sépare l’homme de l’animal.
*Fais pour les autres ce que tu aimerais qu’ils fassent pour toi.
*Tous les hommes sont frères.
*La liberté se gagne avec dignité et justice.

Aura de Normalité 
L'humanité présente dans le cœur des Prodigues les empêche de paraitre étranges et effrayants aux mortels. Le modificateur d'aura s'applique à chaque tentative de gagner la sympathie et de paraitre normal.

Hiérarchie des péchés contre l'Humanité
Niveau
Péché minimal
Raison
10
Pensées égoïstes
Les pensées valent les actes
9
Actes égoïstes mineurs
La compassion nous sépare des animaux
8
Blesser une autre personne (délibérément ou non)
Suivre la Règle d’Or
7
Vol
Respecter la propriété des autres
6
Agression accidentelle de quelqu’un (ex : assécher un calice en se nourrissant)
L’ignorance n’excuse pas la cruauté
5
Destruction gratuite
L'homme crée. La Bête détruit.
4
Agression sous la passion de quelqu’un (ex : tuer sous le coup de la frénésie)
Ceux qui agissent comme des animaux en deviennent.
3
Agression de quelqu’un (ex : meurtre)
Si tu cèdes à la Bête, tu deviens son esclave.
2
Agression par plaisir (ex : meurtre sans mobile…)
Les autres sont dignes de ton respect.
1
Perversion totale, actes abominables…
Es-tu un homme ou une bête ?


lundi 20 mai 2013

Une renaissance dans les ténèbres: Dmitri le chasseur

A la fin du printemps 1194

Durant de longues nuits Dmitri fut initié aux secrets de la non-vie et de son Clan, découvrant les particularités des autres lignées comme les mythes et légendes entourant les Enfants de Caïn. Il suivit l'enseignement de Mitru sur les récits fondateurs du Clan et du mythique Caïn. Il devisa des mortels et d'influence sur le Bétail. Il en apprit plus sur les Voies, les secrets des Caïnites et la manière de retenir ou de guider la Bête pour protéger son âme de la damnation. Enfin, il fut considéré comme prêt.

Une noire nuit d'été

Comme à son habitude, Mitru n’annonça pas sa venue et Dmitri sentit la présence de la créature de la nuit dans son dos alors qu'il tisonnait un petit feu de camp. Il s'attendit à une nouvelle leçon mais le puissant Gangrel restait silencieux, et le chasseur se tourna vers son Maître, interrogateur.

_Cette nuit est la dernière, Dmitri. Cette nuit je te chasserai comme tu n'as jamais été chassé. Tu peux utiliser toutes les ruses et tous les tours en ta possession pour m'échapper. Cache-toi. Cours. Combat-moi. Mais sache que si tu es en ma possession avant le lever du jour, je briserai ton corps et laisserai la Terre se repaître de ton sang. Car tu ne seras pas digne... Mais survis, et alors... Tu seras des nôtres... Maintenant va, car ton temps est venu !

Alors il courut. Il courut pour sauver sa vie, dissimulant ses traces de son mieux, couvrant sa peau de glaise pour masquer son odeur. Il fabriqua des pièges de bois et de pierre et réalisa de fausses pistes sur les territoires d'animaux prédateurs. Il s’immergea dans un ruisseau, seul son visage émergeant des roseaux, guettant le Chasseur. Il s'enterra profondément, tentant d'endormir son cœur pour escamoter ses battements aux sens bien trop aiguisés de Mitru. Il utilisa tous les artifices en sa possession, et découvrit bien de nouvelles astuces pour protéger sa vie dans une forêt hostile. Et il survécut. L'aube le trouva suspendu dans un arbre, armé de son seul couteau, épuisé mais prêt à se défendre chèrement. Il se laissa tomber au sol et sentant le soleil caresser son visage, il s'endormit en quelques instants le dos adossé au tronc massif.

Il se réveilla quelques heures avant le crépuscule et alluma quelques brindilles, observant les environs et ramassant quelques baies et racines pour se sustenter. La nuit ne tarda pas à tomber, et frissonnant il vit Mitru sortir du sol à quelques mètres de lui, son sourire carnassier luisant à la lueur de la Lune.

_Tu as réussi, Dmitri. Maintenant, es-tu prêt ?

Son seul regard répondit au puissant vampire qui se jeta sur lui, et l'immobilisa en quelques instants. Ses yeux rougeoyant accrochèrent ceux de Dmitri puis son corps se tendit et les crocs du Caïnite plongèrent dans sa gorge, aspirant le riche fluide vital. Ses yeux se fermèrent sur une impression de félicité inégalable.

Tous les bruits moururent en même temps que son corps, faisant place à un silence tellement suffocant qu'il finit par par noyer le bruit des derniers battements de son cœur. Puis, lorsque le cœur bat pour la dernière fois, fatale et terrible, la nuit l'envahit et le monde sombra littéralement dans les ténèbres. Pourtant il n'était pas seul. Des formes émergeaient autour de lui.

Il vit sa femme, tenant dans ses bras son fils et sa fille, sanglotant des larmes de sang en le dévisageant. Il vit Sigrid Arpad, implorant son pardon avant de s'embraser comme une bûche, hurlant de rage et de douleur. Il vit tous ceux qui avaient traversé sa vie, et lui rendait un dernier hommage dans sa mort, s'inclinant devant lui. Et soudain il ne fut plus.
Alors que le sang de son Père s'insinuait dans la moindre fibre de son corps, une brûlure démarra au creux de son estomac. Cette douleur ardente déchira le brouillard sanglant autour de lui et l'arracha aux Champs Élyséens. La sensation brûlante devint de plus en plus forte jusqu'à ce que la paix qui l'habitait soit réduite en pièces. Il devint conscient de son corps rigide, devenu froid, lourd comme le marbre et terriblement étranger. Plus terrifiant que tout fut la sensation que son âme était piégée dans ce corps mort. Et la Bête qui renforçait son emprise... Puis, alors que l’Étreinte atteignait sa conclusion effrayante, il poussa un hurlement silencieux, incapable de trouver l'air dans ses poumons morts et ses yeux s'ouvrirent de désespoir. La faible lumière de la nuit l'agressa et il prit conscience de sa faim éternelle, d'une soif désespérée de sang qui l'accompagnerait à jamais.

Il reprit conscience sous terre, de la glaise plein la bouche mais ne prit pas le temps de sa situation ou de la pression sur sa poitrine. Il rugit, ses griffes acérées jaillirent et il creusa comme un fou vers ce qu'il savait être la surface, la délivrance. Son esprit était rouge. Il hurlait sa soif de sang, sa soif de vivre. Se nourrir. Surgissant telle l'incarnation de la mort, couvert de boue, il huma l'air chaud de la nuit et ses sens aiguisés s'emparèrent d'une image. Deux hommes autour d'un feu de camp. Odeur de corps mal lavé. Crépitements d'une bûche dans le feu. Douce vibration de la forêt attentive autour de lui. Lueur orangée dans le ciel à une lieue. Goût acre de fumée dans la bouche. Ils étaient loin et des proies animales étaient proches mais il sentait presque le pouls des deux hommes... il imaginait déjà la saveur incomparable de leur sang... Il résista quelques instants mais le voile rouge couvrait ses yeux, sa Bête contrôlait sa poitrine et rugissant il se jeta à toute vitesse dans les buissons, courant tel le prédateur qu'il était devenu vers ses proies. Il jaillit des ténèbres toutes griffes dehors et l'un des hommes était mort avant que le second ne puisse qu'imaginer réagir. Se gorgeant de sang il arracha la tête du deuxième malheureux et reprit conscience peu à peu, sa soif s'apaisant. Il observa ses mains griffues couvertes de sang et se mit à pleurer. Puis la douleur revint, d'une violence indescriptible, alors que son corps continuait de mourir, purgeant les déchets inutiles. Il vomit les fluides superflus en de rauques spasmes de mucosités et de biles. Au bout de plusieurs heures ce cette triste renaissance, il fut rejoint par son Père sous la lueur de la Lune.

Sa peau avait prit une pâleur surnaturelle, renforçant la froide animalité de son visage. Ses yeux brillaient d'une passion brute, prédatrice et séduisante, en contraste certain avec sa peau de marbre. Ses ongles avaient durcis, devenant transparents et tranchants tandis que ses gencives se rétractaient, dévoilant des canines acérées... Il regarda la nuit, et sentit les ombres vibrer, abysses sans fond où d'autres horreurs attendent patiemment. Le vent chuchota à son oreille, torturant Sergeï comme les pleurs d'une Banshee, soulignant son changement. Il vit la mort tout autour de lui. Les animaux qui tremblaient autour du campement ne semblaient plus solides ou substantiels, mais troubles, leurs vies fragiles, courtes et amères. Les plantes et fleurs lui parurent différentes dans la nuit, leurs couleurs chatoyantes réduites à des teintes de gris et de brun. Et pourtant il se souvenait. Il se souvenait du plaisir du soleil sur sa peau, du rire de ses enfants, de la chaleur de sa femme dans sa couche. Et lorsque les souvenirs revinrent, la poids de la malédiction s'abattit sur lui. Il ouvrit les yeux sur la beauté réelle du monde qu'il venait de quitter, la malédiction de Caïn l'en bannissant à tout jamais.

Mitru l'observait. Silencieux. Impitoyable.

_Vient infant. Allons chasser. Tu as beaucoup à apprendre.

Une renaissance dans les ténèbres: le Père Niklaus

A la fin du printemps 1194

Durant de longues nuits le Père Niklaus fut initié aux secrets de la non-vie et de son Clan, découvrant les particularités des autres lignées comme les mythes et légendes entourant les Enfants de Caïn. Il suivit son enseignement sur les récits fondateurs du Clan et du mythique Caïn. Il devisa des mortels et d'influence sur le Bétail. Il en apprit plus sur les Voies, les secrets des Caïnites et la manière de retenir ou de guider la Bête pour protéger son âme de la damnation. Enfin, il fut considéré comme prêt.

Une noire nuit d'été

Au pied de la statue à la Vierge Lépreuse, il découvrit un court message l'invitant à suivre un des enfants de Marushka. Sortant de la chapelle, il fut guidé à travers les ténèbres par un grand loup noir comme le charbon, d'abord sur un étroit sentier puis à travers buissons et sous-bois touffus. Finalement ils rejoignirent une clairière où régulièrement il recevait les enseignements de sa maîtresse. Lorsqu'il parvint au centre de la trouée, le loup disparut en bondissant dans la forêt, le laissant seul sous la lumière de la Lune et des étoiles. Une voix sortie de l'obscurité le fit se retourner mais personne ne se trouvait avec lui. Il entendait cependant avec clarté les intonations de Marushka et crut tout d'abord à une nouvelle leçon.

Mais c'était autre chose désormais. Marushka le questionna sur ses actes passés, toujours invisible, essayant de le pousser à la faute ou du moins à dénaturer sa foi. Elle l'interrogea sur le meurtre du prêtre et le plaisir qu'il avait ressenti alors. Et elle le frappa, faisant couler son sang. Elle l'interrogea sur la mort miséricordieuse qu'il avait apporté aux deux suppliciés perdus dans le sombre temple et la puissance qui avait reposé en ses mains alors. Et elle le frappa, faisant couler son sang. Elle l'interrogea sur son avenir en tant que chasseur et en tant que tueur, le sommant d'accepter son destin. Et le frappa encore plus violemment, projetant son corps meurtri contre un arbre.

Avant qu'il ne puisse se redresser, elle se saisit de lui et le souleva, hurlant désormais ses questions tandis que son sang coulait toujours plus vite sur le sol humide. Elle cloua ses poignets au tronc, en une obscure parodie de la crucifixion du Christ, le poussant à abjurer et à renoncer à sa foi iconoclaste. Mais l'esprit du prêtre était fort, et sa résolution intacte malgré la douleur. Lorsque le capuchon de Marushka révéla son visage hideux qui s'approchait de lui, il l'accepta en souriant. Lorsqu'elle lui demanda une dernière fois s'il rejetait son destin, il lui murmura avec ses dernières forces qu'il l'acceptait de toute son âme. Alors sa gueule difforme s'abattit sur sa gorge. Et il sentit la vie le quitter.

Tous les bruits moururent en même temps que son corps, faisant place à un silence tellement suffocant qu'il finit par par noyer le bruit des derniers battements de son cœur. Puis, lorsque le cœur bat pour la dernière fois, fatale et terrible, la nuit l'envahit et le monde sombra littéralement dans les ténèbres. Pourtant il n'était pas seul. Des formes émergeaient autour de lui.

Sa famille, ses ouailles, tous ceux qu'il a jadis connu s'étaient rassemblés en une longue procession, pleurant des larmes de sang sur son destin et saluant son âme désormais maudite. Alors qu'il implorait le Seigneur de pardonner ses péchés et d'accepter s’apposer Sa miséricorde sur son front, un ange descendit du ciel parcouru par des tempêtes sanglantes. Son corps parcouru d'une céleste lumière apaisa la douleur et la peine de Niklaus et lorsque l'apparition tendit la main vers lui, les flammes purificatrices quittèrent le séraphin pour embraser le corps du prêtre. Et ce fut terminé.

Alors que le sang de son Père s'insinuait dans la moindre fibre de son corps, une brûlure démarra au creux de son estomac. Cette douleur ardente déchira le brouillard sanglant autour de lui et l'arracha aux Champs Élyséens. La sensation brûlante devint de plus en plus forte jusqu'à ce que la paix qui l'habitait soit réduite en pièces. Il devint conscient de son corps rigide, devenu froid, lourd comme le marbre et terriblement étranger. Plus terrifiant que tout fut la sensation que son âme était piégée dans ce corps mort. Et la Bête qui renforçait son emprise... Puis, alors que l’Étreinte atteignait sa conclusion effrayante, il poussa un hurlement silencieux, incapable de trouver l'air dans ses poumons morts et ses yeux s'ouvrirent de désespoir. La faible lumière de la nuit l'agressa et il prit conscience de sa faim éternelle, d'une soif désespérée de sang qui l'accompagnerait à jamais.

Il reprit conscience dans les bras de Marushka. Son était esprit violemment focalisé sur une obscure sensation. Se nourrir. Un voile rouge couvrait ses yeux, sa Bête contrôlait sa poitrine et rugissant il se jeta sur le poignet de sa Mère, se nourrissant pour la première fois, avec l'approbation silencieuse de la femme défigurée. Puis la douleur revint, d'une violence indescriptible, alors que son corps continuait de mourir, purgeant les déchets inutiles. Il vomit les fluides superflus en de rauques spasmes de mucosités et de biles. Au bout de plusieurs heures ce cette triste renaissance, il put se lever, titubant, écartant sa Mère sous la lueur de la Lune.

Sa peau avait prit une pâleur surnaturelle, renforçant la froide sainteté de son visage. Ses yeux brillaient d'une passion brute, prédatrice et séduisante, en contraste certain avec sa peau de marbre. Ses ongles avaient durcis, devenant transparents et tranchants tandis que ses gencives se rétractaient, dévoilant des canines acérées... Il regarda la nuit, et sentit les ombres vibrer, abysses sans fond où d'autres horreurs attendent patiemment. Le vent chuchota à son oreille, torturant Niklaus comme les pleurs d'une Banshee, soulignant son changement. Il vit la mort tout autour de lui. Animaux, végétaux ne semblaient plus solides ou substantiels, mais troubles, leurs vies fragiles, courtes et amères. Les plantes et fleurs lui parurent différentes dans la nuit, leurs couleurs chatoyantes réduites à des teintes de gris et de brun. Et pourtant il se souvenait. Il se souvenait du plaisir du soleil sur sa peau, de l'amour de sa famille et de la foi de ses fidèles, de la chaleur d'un feu de bois réchauffant son corps glacé en hiver. Et lorsque les souvenirs revinrent, la poids de la malédiction s'abattit sur lui. Il ouvrit les yeux sur la beauté réelle du monde qu'il venait de quitter, la malédiction de Caïn l'en bannissant à tout jamais.

Et il hurla de nouveau, tandis que son corps changeait à nouveau. Frappé par la Malédiction de Caïn, il subissait maintenant celle de son Clan, et tandis que ses os se brisaient et se remodelaient, sa peau se dévoyait sous ses yeux emplis de larmes de sang. Marushka le berçait lentement, lui chantant de vieilles chansons de son enfance pour apaiser son corps et son âme. Alors la forêt émergea de la plus longue nuit de son existence et sa Mère porta son corps brisé jusqu'à une grotte, entourée de ses loups, et lui permit de s'endormir contre elle.  

Quelques nuits plus tard...

La suivante, Marushka commença à lui enseigner ce qu'il devait connaître de sa nouvelle existence, lui apprenant à chasser et à se nourrir proprement, à se dissimuler avant l'aube et à taire sa non-vie aux mortels. Mais quelque chose était brisé entre eux, car il refusait de suivre la Voie de la Chasseresse. Compréhensive envers son infant, elle le conduisit à travers les froides contrées transylvaniennes jusqu'à Cracovie, capitale d'une Pologne divisée auprès d'un moine austère du Clan Cappadocien, Kazimiez le Silencieux. Sous la patronage du pâle religieux, il suivit un long apprentissage sur le dur chemin de la Voie des Cieux avant d'être prêt à regagner le monde des tentations malsaines.

Une renaissance dans les ténèbres: Sergeï Bessarab


A la fin du printemps 1194


Une nouvelle fois Sergeï fut convié sur le domaine du Voïvode Vladimir Rustovitch, à Oradea. Minuscule cité bâtie sur la frontière informelle entre la Hongrie occidentale et la Transylvanie, Oradea possédait une atmosphère lourde de peur et de suspicion, et même sa situation géographique n'avait pu développer le commerce ou l'artisanat. Plusieurs puissants Rois de Hongrie y étaient ensevelis, et même leur auguste présence ne pouvait éclairer la sombre existence de ses habitants. Car à quelques lieues de la cité fortifiée se trouvait le château d'une créature de la nuit à la force et la cruauté indicible. Protégé par des monstruosités et de puissants Caïnites lui ayant prêtés allégeance, il ourdissait ses complots centenaires contre ses ennemis, vicieux Tremeres au Sud, orgueilleux Ventrues à l'Ouest, inhumains Tzimisces tout autour de lui.

Sergeï Bessarab fut initié aux secrets de la non-vie et de son Clan, découvrant les particularités des autres lignées comme les mythes et légendes entourant les Enfants de Caïn. Il apprit auprès de son Maître sur la politique des immortels et les querelles ancestrales entres les infants de Tzimisce. Il suivit l'enseignement d'un puissant sorcier, Mikhaïl Antonescu, sur les récits fondateurs du Clan et du mythique Caïn. Il devisa avec l'infante de Rustovitch, Kara Lupescu, de cour mortelle et d'influence sur le Bétail. Il en apprit plus sur la Voie suivie par le Voïvode auprès d'une Prêtresse Livide, la froide Elizaveta. Enfin, il fut considéré comme prêt.

Une noire nuit d'été

Une noire nuit d'été, chaude et étouffante, il fut conduit par Rustovitch jusqu'au cœur d'Oradea, dans la nécropole accueillant les corps de certains des plus grands hommes de Hongrie. Devant la tombe du plus saint d'entre eux, Ladislas Ier, en une parodie de cérémonie mortelle, il s’agenouilla. Il prêta serment d'offrir son bras, son sang et sa vie à son Maître, et ce pour l'éternité. Souriant, Vladimir Rustovitch eut son premier et sans doute dernier geste tendre envers son infant, l'aidant à se relever, avant de plonger ses canines dans sa gorge et de le vider de son fluide vital. La mort enveloppa Sergeï...

Tous les bruits moururent en même temps que son corps, faisant place à un silence tellement suffocant qu'il finit par par noyer le bruit des derniers battements de son cœur. Puis, lorsque le cœur battit pour la dernière fois, fatale et terrible, la nuit l'envahit et le monde sombra littéralement dans les ténèbres. Pourtant il n'était pas seul. Des formes émergeaient autour de lui.

Tous pleuraient des larmes de sang, sa famille, honteuse de ce qu'il était devenu, mais il les rejeta. Ses compagnons de croisade, observant les milliers de corps suppliciés, détournèrent les yeux également. Et il les rejeta. Seul un chevalier à l'étincelante armure noire ne détourna pas les yeux, et s'inclina devant lui, le sang goûtant lentement sur la plate. Il tendit la main dans sa direction, et un feu vif se mit à brûler dans sa poitrine, le forçant à tomber à genoux. Pour la dernière fois. Pour la dernière fois.

Alors que le sang de son Père s'insinuait dans la moindre fibre de son corps, une brûlure démarra au creux de son estomac. Cette douleur ardente déchira le brouillard sanglant autour de lui et l'arracha aux Champs Élyséens. La sensation brûlante devint de plus en plus forte jusqu'à ce que la paix qui l'habitait soit réduite en pièces. Il devint conscient de son corps rigide, devenu froid, lourd comme le marbre et terriblement étranger. Plus terrifiant que tout fut la sensation que son âme était piégée dans ce corps mort. Et la Bête qui renforçait son emprise... Puis, alors que l’Étreinte atteignait sa conclusion effrayante, il poussa un hurlement silencieux, incapable de trouver l'air dans ses poumons morts et ses yeux s'ouvrirent de désespoir. La faible lumière de la nuit l'agressa et il prit conscience de sa faim éternelle, d'une soif désespérée de sang qui l'accompagnerait à jamais.

Il reprit conscience dans un tombeau mais ne prit pas le temps de se soucier des ossements ou des restes de riches tissus. Il bascula la lourde pierre, son esprit violemment focalisé. Se nourrir. Surgissant telle l'incarnation de la mort, il fit face à son père mortel, le triste Bessarab l'ayant humilié et rabaissé toute sa vie. Enchaîné, il le supplia d'épargner sa vie mais le voile rouge couvrait ses yeux, sa Bête contrôlait sa poitrine et rugissant il se jeta sur le supplicié, se nourrissant pour la première fois, avec l'approbation silencieuse de Rustovitch. Puis la douleur revint, d'une violence indescriptible, alors que son corps continuait de mourir, purgeant les déchets inutiles. Il vomit les fluides superflus en de rauques spasmes de mucosités et de biles. Au bout de plusieurs heures ce cette triste renaissance, il put sortir de la tombe, titubant, rejoignant son Père sous la lueur de la Lune.

Sa peau avait prit une pâleur surnaturelle, renforçant la froide austérité de son visage. Ses yeux brillaient d'une passion brute, prédatrice et séduisante, en contraste certain avec sa peau de marbre. Ses ongles avaient durcis, devenant transparents et tranchants tandis que ses gencives se rétractaient, dévoilant des canines acérées... Il regarda la nuit, et sentit les ombres vibrer, abysses sans fond où d'autres horreurs attendent patiemment. Le vent chuchota à son oreille, torturant Sergeï comme les pleurs d'une Banshee, soulignant son changement. Il vit la mort tout autour de lui. Les mortels qui l'attendaient non loin du carrosse devant les ramener au domaine ne semblaient plus solides ou substantiels, mais troubles, leurs vies fragiles, courtes et amères. Les plantes et fleurs lui parurent différentes dans la nuit, leurs couleurs chatoyantes réduites à des teintes de gris et de brun. Et pourtant il se souvenait. Il se souvenait du plaisir du soleil sur sa peau, de la fraternité et de l'amitié virile, de la chaleur d'une putain dans sa couche. Et lorsque les souvenirs revinrent, la poids de la malédiction s'abattit sur lui. Il ouvrit les yeux sur la beauté réelle du monde qu'il venait de quitter, la malédiction de Caïn l'en bannissant à tout jamais.

_Oui mon infant. C'est ainsi que d'être Damné pour l'éternité. Souffrance, mort et désespoir. Mais c'est bien plus pour nous, membres du puissant Clan Tzimisce. Viens, et laisse moi te guider...

Quelques nuits plus tard...

Une antique cérémonie, aussi ancienne que le Clan, et peut-être plus ancienne encore, devait se tenir pour honorer l'infant, et officialiser sa renaissance au sein du Clan comme de l'ensemble de la société Caïnite. A la demande de Sergeï, le Père Niklaus et Dmitri, récemment Étreints également, avaient été conviés. Une vingtaine de vampires avaient été rassemblés, et lorsque le carrosse venu les chercher à Oradea rejoignit la forteresse, ils furent au complet. Les lourdes portes de bois s'ouvrirent sur une grande salle de réception, immense nef largement éclairée de braseros et de chandeliers. Les murs étaient couverts de somptueuses tapisseries représentant des scènes de bataille ou d’événements honorables de la vie nobiliaire. Partout le dragon couronné Tzimisce. La plupart des invités étaient des Démons, mais les sens encore bien jeunes des deux nouveaux-nés purent sans difficulté un Nosferatu n'essayant pas de dissimuler son affreuse apparence.

Sur une estrade de bois noir, le Voïvode Rustovitch trônait sur un massif fauteuil au bois doré à l'or fin. Non loin de lui ils aperçurent Sergeï et discernèrent les profonds changements en lui. Immobile, il attendait. Le seigneur des lieux prit alors la parole, remerciant les présents et expliquant l'importance du rituel à venir. Sa Présence écrasante couvrit la salle de réception, et la plupart des Caïnites présents mirent un genou à terre. Le Père Niklaus et Dmitri restèrent debout, le dos droit, et regardèrent un vampire vêtu d'une étrange robe s'approcher de Sergeï. A gauche et à droite de Vladimir Rustovitch apparurent deux hommes, les torses nus et musculeux, vêtus simplement de pantalons de toiles. Sur un signe du Voïvode leurs visages grimaça, signe annonciateur des changements de leur corps. Ils grossirent et grandirent de manière anormale, devenant en quelques instants des monstruosités de chair, d'os et de crocs.

_Les Zhupan sont arrivés, Michaïl, débute la cérémonie.

Le Caïnite à l'étrange robe tira de ses plis une lourde épée avant de se placer derrière l'infant chevalier. Il invoqua la puissance des esprits de l'air tout en ordonnant à Sergeï de réciter les Traditions de Caïn, sa lame dressée prête à frapper en cas d'erreur. Horrifié, Niklaus et Dmitri virent les robes du sorcier s'agiter sous un vent sorti de nulle part tandis que ses yeux oscillaient entre l'azur d'un matin estival et le bleu nuit d'un froid crépuscule. Mais c'est sa robe, constituée non pas de tissus mais de sa propre chair, qui les fit frémir. Sans écorcher ne serait-ce qu'un mot, Sergeï remplit sa tâche à bien. Invoquant les esprits de la terre, Mikhaïl transmit une lourde urne de cuivre rempli de la terre qui l'avait vu renaître à Sergeï, sa peau se couvrant de petits morceaux de pierre tandis que ses yeux prenaient une profonde couleur ocre.

Invoquant désormais les esprits du feu, Mikhaïl fit signe à deux Caïnites qui s'approchèrent en portant un grand brasero empli de braises rougeoyantes. Une forme sombre était dissimulée à l'intérieur. Sergeï dut enfoncer son bras dans les flammes, concentrant sa volonté et son courage, sa chair noircissant et racornissant avant qu'il ne puisse se saisir d'un médaillon d'acier et d'or représentant le dragon Tzimisce. Le front couvert d'une sueur ensanglantée, l'infant fut soulagé d'entendre Mikhaïl invoquer les esprits de l'eau, et de voir Rustovitch se lever pour lui offrir son sang. Sa main inutilisable guérit peu à peu grâce à la puissance de l'ancienne Vitae, et le chevalier s'inclina devant son Maître.

Citant la cinquième voie, celle dissimulée, Mikhaïl fit s'agenouiller une dernière fois Sergeï afin qu'il récita sa lignée, et entra enfin comme membre de plein droit dans le Clan.

_Mon nom est Sergeï Bessarab, infant de Vladimir Rustovitch, infant de Kosczecsykev, infant de Triglav aux trois têtes, infant de Tzimisce. Par mon sang et mon esprit je jure allégeance à mon Sire et à travers lui au Clan Tzimisce. Que les éléments soient témoin de mon serment !

Félicité en premier par le Voïvode, il reçut l'accolade ou les félicitations de l'ensemble des invités, notamment de ses compagnons. Soulagé, il conduisit Niklaus et Dmitri jusqu'à une salle à manger immense qui le plus que modérément aux deux jeunes vampires. Contre l'un des murs, des dizaines de mortels, hommes, femmes et enfants regardaient horrifiés les Caïnites s'installer. Sur un geste de Rustovitch des serviteurs goules se saisirent du Bétail et l'offrirent en pâture aux créatures de la nuit tandis que Dmitri et Niklaus détournaient les yeux. Dissimulant au mieux leur hostilité, ils raccourcirent leur visite sans insulter leur puissant hôte, souhaitant échapper aux ténèbres des lieux. Satisfait, Vladimir Rustovitch observait son infant se nourrir. Une pion de plus dans sa partie d'échecs contre ses trop nombreux ennemis...

jeudi 16 mai 2013

Les Clans

Les Clans Nobles

Stéréotypes Tzimisces : Des pairs ? Nous n'avons pas de pairs, mon infant. Il y a ceux qui désirent ce que nous possédons et ceux qui restent à leur place, et pas grand-chose entre les deux.

Stéréotypes Gangrels : Ce sont des créatures pathétiques qui pensent que des murs et des coutumes humaines les protègent des lois des prédateurs et des proies. Ils apprendront.

Stéréotypes Nosferatus : Oh, si prestigieux et puissants jusqu'à ce qu'ils aient besoin de nous. Alors, ils plongent dans la boue comme nous.

Les Brujahs

Les Brujahs sont des guerriers, mais toujours en faveur d’une cause. L’ardente chaleur de la passion brûle dans leur froide poitrine morte et les pousse à devenir des champions d’une cause qu’ils pensent juste pour le monde. Chaque membre du clan a sa propre vision sur ce que le monde devrait être et lutte pour cette vision devienne une réalité par l’argumentation, la manipulation et les armes. Dans la ville de Carthage, les Brujahs ont œuvré pour établir de dont ils rêvaient depuis longtemps : une société dans laquelle les mortels et les Caïnites coexistaient pour le bénéfice de tous. Carthage a déchu bien loin de cet idéal avant d’être réduite en cendres. Les Brujahs ont, dès lors, combattu pour améliorer le monde, mais l’échec de leur grande expérience fait que leur sang bout encore plus. Avec le passage des siècles, le monde semble s’éloigner de plus en plus de ce qu’il devrait être. Certains Brujahs suivent les grandes philosophies et religions du passé, alors que d’autres adoptent de nouvelles croyances et idéaux avec une vigueur égale et se convainquent que le salut du monde déchu en dépend.

Les Cappadociens

Pour les membres du clan Cappadocien, la lignée est souvent autant une philosophie qu’un lignage. La vaste majorité des Cappadociens est fascinée par les concepts de la mort et de la non-vie, plus précisément par ce qui reste une fois que l’âme éternelle a quitté le corps. Cette curiosité demeure vitale même après l’Etreinte, et même si les corps des Cappadociens ressemblent à ceux des morts, leur esprit est vivant des secrets métaphysiques de la nuit. Alors que les Cappadociens ne sont pas un clan politique puissant, ils méritent leur place au sein des Clans nobles pour leur savoir, leur sagesse et leurs contacts. C’est un clan cosmopolite et de nombreux membres proviennent d’origines humbles, nobles ou cléricales.

Les Lasombras

Pervers et raffiné, le Clan des Ombres se considère comme une lignée supérieure dans le monde gouverné par un sang supérieur. Les Lasombras pensent que si des clans inférieurs existent pour supporter le fardeau de Caïn, les clans nobles – dirigés par leur clan supérieur, bien entendu – sont les héritiers de sa majesté. Ils sont l’incarnation du droit divin et la quintessence absolue de l’existence Caïnite. Depuis les premières nuits, le clan Lasombra est associé au bassin méditerranéen. Une caractéristique endémique du caractère Lasombra est un appétit insatiable pour le pouvoir sous ses innombrables forces. Des quartiers silencieux des cloîtres aux couloirs rutilants des demeures royales, les Lasombras cherchent à mêler leurs tentacules d’ombre à chaque sphère d’influence possible.

Stéréotypes Nosferatus : Ils sont tous obsédés par leur personne, mais la plupart savent que les informations sont la meilleure des monnaies.

Les Toréadors

Au moment où le sang de Caïn coule dans les veines d’un novice, ses jours humains sont terminés. Chaque nouvelle nuit l’éloigne un peu plus de ses racines humaines. De tous les clans, les Toréadors sont les plus susceptibles de combattre cette distanciation de la société mortelle, restant proches de leurs proies. La compréhension et l’entretien de ces liens avec le Bétail les aide à garder leur Bêtre bridée. C’est du moins ce qu’ils disent. Chaque fois qu’un membre du clan Toréador voit une œuvre d’art réellement impressionnante ou toute chose suprêmement belle, il ressent un flot de passion qui réanime les émotions que l’Etreinte a atrophiées. Le désir de connaître à nouveau ce sentiment détruit ceux dont l’esprit est faible, mais d’autres s’en servent pour regagner la possession de leur âme damnée. Ainsi le clan continue de se mouvoir au sein de la société mortelle, courtisant les meilleurs artistes, les plus sages érudits et les artisans les plus talentueux. Cependant, les Toréadors demeurent des vampires d’abord et rares sont ceux qui parviennent à résister à une occasion de manipuler les gens qui les entourent.

Stéréotypes Nosferatus : Leurs beaux visages leur permettent de jouer avec le Bétail. Comment peuvent-ils oublier que leurs jouets partiraient si la nature de leur seigneur leur était révélée ?

Les Tzimisces

Depuis les premières nuits, les Tzimisces hantent l’Est de l’Europe, revendiquent les marais du Nord et les montagnes du Sud, les plaines fertiles et les forêts insondables. Les kolduns – prêtres-soricers et gardiens des légendes du clan – racontent comment l’Aîné a planté ses racines profondes et a conclu des pactes de sang et d’amitié avec les anciens dieux de la terre, liant sa lignée à la terre en une union sacrée. Actuellement les Tzimisces sont assaillis de tous côtés. Au cœur même de leur terre, les sorciers Tremere ont violé le sang et le domaine des Tzimisce, provoquant la plus vicieuse des guerres nocturnes depuis la chute de Carthage. Dans le Nord et l’Ouest, les Ventrues d’Allemagne se préparent à envahir les territoires rendus vulnérables. Pire encore, au sein du clan, les rivalités héréditaires et ressentiments récents sabotent toute tentative d’action unifiée.
La fierté Tzimisce est l’aiguillon chauffé à blanc qui les aveugle face à leurs propres faiblesses, au fait indéniable que les forces sont liguées contre eux et qu’ils peuvent être mis à genoux. Au sein des domaines les plus stables des voïvodats, la non-vie continue de manière traditionnelle : les anciens dirigent leurs infants, les infants complotent et servent dans l’espoir d’obtenir des faveurs et engendrent des descendants qui font de même. Entre eux les Tzimisces valorisent toujours la même chose : le respect (et la soumission) aux anciens, l’honneur personnel, l’adhésion aux exigences de la hiérarchie familiale et, par-dessus tout, un amour ardent et une dévotion pour leur terre natale.

Stéréotypes Gangrels : Ils comprennent le territoire et le règne des forts, même s'ils ont une étrange obsession qui les pousse à déformer leur chair de manière surnaturelle.

Stéréotypes Nosferatus : Ils comprennent ce que nous sommes et tentent même de devenir comme nous.

Les Ventrues

A la fin, il ne restera que la guerre. Les mortels parlent des batailles de l’Armageddon, les Caïnites de la Géhenne. De toute manière arrivera une nuit où les épées dégainées et les armées rassemblées seront tout ce qui se dressera entre les Damnés et les sauvés. Les Ventrues voient dans ces prédictions leur feuille de route. Ils sont des chevaliers terrifants, les nobles guerriers et les bâtisseurs d’empire, les fils de Caïn. Ils laissent les autres « diriger » comme prêtres et potentats. Lorsque viendra la dernière bataille, ceux-là demanderont une protection, tapis comme tous les autres derrières les chevaliers Ventrues apprêtés. Au cours des siècles, ceux qui ne pouvaient plus prouver leur valeur sur le champ de bataille ont choisi d’autres méthodes. Ils sont devenus maîtres de guilde, coutiers et sénéchaux, postes prometteurs de pouvoir à venir. Cependant les choses changent à nouveau .Le chevalier – seigneur-guerrier lié par son honneur et jugé à son épée – est l’idéal manifeste du Ventrue, et le clan a organisé plusieurs ordres chevaleresques de Damnés.

Stéréotypes Tzimisces : Sache-le : nos luttes contres les Tremeres ne sont qu'un bref interlude par rapport aux conflits que nous avons connus contre ce clan d'apprentis rois. Ne te soumets jamais à la domination d'un Ventrue, tant que le sang Tzimisce coule dans tes veines.


Les Bas Clans

Stéréotypes Tzimisces : Ce sont ceux qui restent à leur place. Pour la plupart.

Stéréotypes Gangrels : Certains, comme nous, connaissent les talents nécessaires à la suvie et à la propérité. D'autres sont trop occupés à se soumettre aux clans nobles pour comprendre la vraie nature du monde.

Stéréotypes Nosferatus : Ils sont aussi bannis que nous, mais trop obsédés par eux-mêmes pour le réaliser. Cela nous donne un avantage.

Les Assamites

Les princes Caïnites d’Europe traitent les Assamites de diableristes, de fanatiques, d’assassins et de Sarrasins. Ils sont, en fait, les Enfants d’Haqim, seigneurs des nuits du Levant. Les descendants d’Haqim font remonter leurs racines à la Perse Antique. Haqim a transmis selon eux à ses infants une série de lois en ces nuits, commandant qu’ils respectent les aînés, protègent les mortels des machinations des autres Caïnites, jugent (et punissent) les coupables. Depuis la chute des anciens empires de la région, le clan s’est associé à toutes les tribus du Moyen-Orient et, par leur biais, à l’Islam. Aux yeux de la plupart des vampires européens, le clan Assamite est une armée monolithique de zélotes musulmans.

Les Disciples de Seth

« Reconnais l’ Eden grâce au serpent » disent les prêtres livides aux initiés. Et les serpents du jardin de la nuit sont les Disciples de Seth, un clan de vampires Egyptiens et Orientaux censé pratiquer toutes les ignominies. Ces marchands du vice sont supposés toucher à tous les péchés, cultivant la fleur de la corruption et de l’hérésie dans le monde connu, en faisant appel aux plus bas désirs de leurs clients. Les Disciples de Seth prétendent être issus de Seth lui-même, figure déifiée à l’égal de Caïn, voire de Dieu. Ils font remonter leurs traces aux nuits anciennes où les sables du désert étaient encore des montagnes.

Les Gangrels

La tendance naturelle du Bétail à se rassembler est une bénédiction pour les Caïnites. Ces derniers choisissent, pour la plupart, de suivre leurs proies dans les villes du monde, où il est plus facile de se nourrir. Les Gangrels sont l’exception à cette règle. Des Tartares d’Orient aux Arabes du Sud et aux tribus barbares du Nord, les Gangrels établissent leur refuge parmi les peuples sauvages. Pour eux les villes sont des pièges où les Caïnites autrefois fiers deviennent faibles et paresseux. La nécessité oblige les Gangrels à passer du temps tous seuls. Un bon chasseur sait qu’il ne doit pas éliminer toutes ses proies et la solitude réduit les risques de confrontations pour le Troupeau, ou la disparition de celui-ci. Certains Gangrels forment néanmoins des meutes, ne serait-ce que parce que la survie en dehors des villes est difficile. Les Gangrels y affrontent des dangers constants. Les Lupins résident dans de nombreuses forêts et il faut déployer ruse et discrétion pour attraper des proies humaines sans alerter tout un campement de la présence du vampire.
Ainsi la plupart des Gangrels passent un certain temps avec d’autres vampires. Cela signifie qu’ils passent du temps dans les villes, apprenant les us de leurs rivaux plus civilisés. Certains y vivent à temps plein, chassant dans la nuit alors que les proies sont en sécurité chez elles. Pour la majeure partie du clan, la non-vie est une série de longues périodes de solitude rurale et d’interludes de quelques années passées parmi les troupeaux amassés et leurs prédateurs.

Stéréotypes Tzimisces : Nos Vela, nos Walkyries, nos féroces et impitoyables meutes de chasseurs sauvages. Respecte leur conscience sauvage et la pure sauvagerie qu'ils apportent à notre cause. Si nous devons partager nos terres avec quelqu'un, mieux vaut eux que les trois fois damnés Tremeres ou ces charognards de Ventrues.

Les Malkaviens

Le peuple médiéval répond à la folie par une peur silencieuse. Nul ne sait si les fous ont été touchés par Dieu, par Satan ou par les deux. Certians disent que leurs manières sont contagieuses ou qu’ils ont été touchés par le Beau Peuple. Dans le clan Malkavien, toutes ces craintes trovuent leur expression la plus terrifiante. Folie furieuse, visions prophétiques, insatiable faim et Sang de Caïn se combinent pour faire de ses vampires les plus craints des nuits médiévales ténébreuses. Dans leurs moments de parfaite lucidité, ils comprennent l’univers et les grands mécanismes qui régissent le théâtre de l’existence. Puis, la vérité leur échappe, ne demeurant qu’un souvenir amèrement extatique. Les Malkaviens sont des créatures sociales et souvent passionnées. Malheureusement, alors que les Malkaviens aiment la compagnie, rares sont ceux qui apprécient à la leur longtemps. L’histoire du clan Malkavien oscille entre respect et terreur, statut et bannissement. Ils sont les conseillers, prophètes, deviens et shamans de la société Caïnite mais ils risquent cependant souvent la persécution, la torture et même la destruction.

Stéréotypes Gangrels : Ce sont des prophètes tourmentés qui portent la parole des dieux. Lorsqu'ils parlent, écoute-les, mais à bonne distance.

Les Nosferatus

De tous les clans, les Nosferatus ressentent le plus la Malédiction de Caïn. Leur Etreinte est une expérience effroyable car le sang corrompu du sang brûle leurs veines mourantes, déformant leur corps en des aspects monstrueux. Une fois le changement accompli, même un aveugle ne les prendrait pas pour des humains, car leur odeur nauséabonde gêne même les narines de Dieu. Un simple regard à leur apparence confirme qu’ils sont diaboliques, des créatures du péché incarnées, à jamais distinctes de l’humanité. Les vampires de ce clan ont appris à se cacher pour masquer leur malédiction. Ce sont les maîtres de la dissimulation, de la duperie et du subterfuge par des moyens tant surnaturels que communs.
Les membres du clan traitent avec leur affliction de différentes manières. Certains cherchent refuge ou pénitence dans la religion, espérant que le Seigneur leur pardonnera et leur accordera l’entrée au Paradis, grâce à l’Eglise ou à une des nombreuses hérésies de l’époque. D’autres encore cherchent à se cacher de la société, vivent parmi les lépreux et les malades, se rendant utile au sein de la société vampirique en échangeant et vendant les informations qu’ils obtiennent en regardant, écoutant et apprenant depuis les ombres. Le dernier groupe considère que leur visage est un signe irréfutable de damnation. Ils deviennent alors des monstres cherchant à se venger des vivants et de la société Caïnite, de toutes les manières possibles.

Stéréotypes Gangrels : Certains pensent que leur difformité en fait des monstres. Ils se trompent.

Les Ravnos

Adeptes du vice et de la discorde, membres incompris d’une société qui ne comprend pas la puissance de la Bête qui les pousse, le penchant du clan Ravnos au péché ne provoque que méfiance, partout où vont ses membres. Voyageurs par nécessité, ils passent d’une ville à l’autre, prenant rarement le temps d’établir des contacts ou des refuges durables. Le Clan dans son ensemble est accusé de semer le chaos sur les terres que ses membres foulent et de nombreux princes n’hésitent pas à les chasser par principe. De nombreux Ravnos choisissent de se faire passer pour un membre d’un autre clan pour assouvir discrètement leurs vices ou tout simplement vivre en paix. D’autres sont marchands, espions ou mercenaires et ne cachent rien de leur identité.

Stéréotypes Gangrels : Ce sont les enfants de Churka, notre plus grand ennemi. Ne leur fais pas confiance. Tue-les si tu le peux.

Les Tremeres

Ancienne maison de magiciens devenue une lignée vampirique, le clan Tremere est haï par beaucoup et craint par tous. En guerre permanente depuis leur création contre les Tzimisces, le combat n’est à l’avantage de personne. En dépit ou peut-être à cause de ce siège constant, les Tremeres caressent l’ambition de trouver leur place à la table des Caïnites. Mais les probabilités ne sont pas en leur faveur car même les vampires qui ne les haïssent pas personnellement les traitent comme des malpropres. Leur puissante magie du sang, la Thaumaturgie, est cependant un moyen de négociation sans égal et de nombreux seigneurs Ventrues usent et abusent des dons des Usurpateurs en échange d’un soutien plus ou moins discret. Resserrant les rang, les Tremeres se préparent aux décennies à venir qui seront capitales : acceptation, ou destruction.

Stéréotypes Tzimisces : Tue-les. Tue-les tous. Ne perd pas de temps avec des leçons qu'ils ne devraient pas vivre assez longtemps pour apprécier.

Stéréotypes Nosferatus : Ce sont des aspirants monstres qui doivent apprendre ce que signifie être un vampire.

mardi 14 mai 2013

La Bête



            La Bête est tapie en chaque vampire. C’est un esprit qui les possède, se nourrit de sang et aime la cruauté et la violence. Capricieuse et malicieuse, elle condamne tous les vampires à perpétuité. Tant qu’elle grogne, peu importe la force ou la foi du Caïnite, la rédemption et le salut sont à jamais hors de sa portée. C’est la Bête qui pousse les Caïnites à devenir des monstres, à dévorer et détruire tout ce qu’ils touchent et aiment. Les plus pieux et religieux des enfants de Caïn pensent que la Bête n’est rien d’autre qu’un reflet du Péché Original hérité par Caïn de ses parents. Ayant sacrifié leur âme humaine pour devenir des vampires, les Caïnites ne peuvent plus réprimer ce besoin de péché. Ils sont donc condamnés à passer l’éternité captifs de leurs bas désirs et instincts.
Quelle que soit son origine, la Bête déforme l’identité du vampire, amplifiant les défauts mentaux que le Caïnite pouvait avoir de son vivant. Un père confond amour et obsession. Un prêtre devient pris par sa propre vertu, allant jusqu’à s’excuser des péchés vampiriques en les faisant passer pour la volonté de Dieu. L’amour d’un chevalier pour sa dame se corrompt, engendrant haine et ressentiment. La Bête finit par rendre tous les vampires égoïstes. Leurs besoins, leurs péchés, leurs tourments, leur amour et haine prennent une importance singulière, plus importante que tout le reste. Elle crie du plus profond de l’âme, pleurant pour être relâchée. Les faibles se terrent et deviennent des monstres sauvages motivés par les désirs et besoins les plus vils –généralement la survie et la faim- un état craint par tous les Caïnites parce qu’il signifie la fin de leur ancienne identité.
Ceux dont la volonté et la conviction sont fortes s’en sortent mieux, gardent leur monstre intérieur en cage, ne se nourrissant qu’en cas de nécessité et gardant leurs émotions sous contrôle. Les Caïnites se tournent vers de noires croyances et philosophies appelées voies pour contrôler leur Bête et c’est ce que tous les Caïnites désirent : être libérés de cette faim et de ces désirs incessants et entendre le silence à nouveau. C’est pour cette raison que les Caïnites aiment le contrôle. Ils cherchent à contrôler leur environnement parce que la Bête est éternellement hors de leur influence. Les Caïnites dirigent peut-être des royaumes et des empires, mais chaque nuit, ils constatent qu’ils ne sont que des esclaves de leur Bête. Il s’agit là d’une lutte qu’aucun vampire ne gagnera jamais.

Pactiser avec le Diable

            Pour les Caïnites, la Bête est l’Enfer : une force qui les possède, condamne leur âme et les éloigne à jamais de la lumière. Il n’y a pas de moyen d’échapper aux murmures corrupteurs, qui cajolent et supplient le Caïnite de commettre des atrocités pour satisfaire sa faim égoïste. La Bête détruit la seule certitude des gens de l’époque : la promesse de salut. Sans salut, pas d’espoir et sans espoir, les Caïnites se retrouvent seuls dans un monde de ténèbres.
            Peu importe que la Bête les condamne, elle demeure la source des pouvoirs d’un Caïnite. Même si ces désirs attirent le Caïnite dans les Abysses, ce sont ces mêmes désirs et instincts qui lui permettent de vivre alors même que son corps est mort. Le sang que la Bête désire est celui qui nourrit le Caïnite, lui permet de connaître des sensations physiques et surtout, d’exister. Sans la faim incessante de la Bête, un Caïnite ne serait rien d’autre qu’un automate décérébré et pourrissant.
            Réaliser qu’ils ne sont que des monstres, au-delà de tout salut et isolés est souvent ce qui fait basculer les Caïnites. Vaincus et perdus, ils succombent à la Bête et accueillent les ténèbres.

La Frénésie

La Bête est bien nommée, car c’est l’esprit animal basé sur les désirs et les pulsions. La Bête n’est pas rationnelle, et c’est ce que craignent de nombreux Caïnites. Comme un animal, la Bête frappe de toute sa force et détruit toutes les pensées plus nobles, plongeant la vampire dans une rage de sang frénétique (déclenchée par la colère ou la faim) ou par une peur débilitante que les Caïnites nomment Rötschreck (la « peur rouge » due au feu ou au soleil).
            Un vampire ayant cédé à la Bête est une chose terrifiante. Il ne connaît rien d’autre que la rage et attaque toute personne se trouvant sur son chemin comme un animal fou. Durant une bataille, un vampire frénétique est une vision inquiétante, mais celui qui laisse sa Bête bouillonner sous la surface est bien plus menaçant. La Bête peut être subtile et son ingéniosité malfaisante se révèle. Elle s’adonne à corrompre tout ce en quoi croit le Caïnite. Elle pousse le Caïnite à se méfier de ceux qui ne lui veulent aucun mal, emplissant sa tête de crainte paranoïaque, jusqu’à ce que le vampire ne fasse plus confiance à personne, pas même lui-même. Elle murmure de fausses promesses de pouvoir au Caïnite, pouvoir qui ne servirait qu’à le damner.