Décembre 1192 à janvier 1193
Acte I Scène 1
Sibiu, le 16 Décembre
1192
Les Joueurs patientent
dans l’Anti-chambre de l'archevêque de Sibiu dans les locaux qui
font face à la cathédrale. L’endroit est aussi bien éclairé que
possible à l’aide de bougies, et de lampes à huile. La salle est
richement décorée de tentures et de tapis, dont certains ont un
style qui n’a rien de local. Ce sont des prises de guerre des
dernières croisades. Sergeï et Niklaus sont reçus par l’archevêque
Vulpesco.
L’archevêque est un
homme entre deux âges au visage de fouine et la voix qui va avec
malgré un corps gras et lourd. Il est assez richement vêtu et
semble ne pas avoir très envie de s’occuper de cette affaire.
Il ordonne
plus qu’il ne propose aux deux hommes d’accompagner un certain
Krasimir Veselin jusqu’à un monastère se trouvant dans les Alpes
transylvaniennes, à la frontière avec la Bulgarie. « Pour plus
d’informations vous verrez avec le sénéchal de frère Krasimir.
». Interrogé sur la raison pour laquelle ils ont été choisi pour
ce travail il se contentera de dire que la décision a été mûrement
réfléchie et que leurs actions menées précédemment pour le
seigneur de Sibiu les recommande fortement. Rendez-vous est donc pris
pour le lendemain à l’aube, à l’auberge des lances croisées
pour le départ.
Ils se
souviennent vaguement avoir entendu parler de ce Krasimir Veselin.
C’est un des bouchers de Bulgarie qui a mis à feu et à sang toute
la région au nom de la croisade contre les Bogomiles.
Acte I Scène 2
L’auberge des Lance
Croisées
Sibiu le 17 Décembre
1192
Plusieurs
roulottes et quelques 20 hommes en armes attendent devant l’auberge.
C’est le frère Grozdan, l’aide de camp de Krasimir qui reçoit
Sergeï et Niklaus et les présente au sergent Matesco, commandant
les soldats. « Le sergent Matesco est chargé de notre sécurité,
c’est un vieux baroudeur. On peut lui faire confiance. C’est à
lui que vous devrez parler si vous vous éloignez du cortège ou pour
tout problème militaire. Je m’occupe de l’intendance, de tout ce
qui a trait à l’argent en fait »
Matesco est
un homme souriant et enjoué, de grande taille, entre deux âges,
encore très bien conservé. Plusieurs cicatrices barrent son visage
sans pour autant le défigurer.
Grozdan quant
à lui est plus. Jeune moine arborant une longue barbe noire, il est
d’un naturel pausé et dévoué. Krasimir sortira assez en retard.
Il semble passablement ivre, il titube vers sa roulotte, aidé par
une fille de joie et par Matesco. Le voyage peut commencer…
Les premiers kilomètres
hors de Sibiu se passent bien jusqu’à ce que Krasimir donne
l’ordre de stopper aux abords de l’Olt. Il descend et vomit dans
le fleuve avant de remonter dans sa roulotte en rotant. On ne le
reverra pas de la journée…
Un silence de
mort s’installe entre les voyageurs jusqu’au soir où le cortège
s’arrêtera enfin à une auberge relais.
Acte I Scène 3
L’auberge relais «
le voyageur souriant »
Le 17 Décembre 1192
L’auberge est bondée.
Des pèlerins, des marchands, des soldats, quelques filles de joie et
tire-laine se côtoient dans ce microcosme.
Krasimir se fera servir
dans sa chambre et fera monté une coquine. Il ne se montrera pas
dans la salle commune. Dehors, Sergeï et Niklaus remarquent qu’une
des roulottes est protégée par les hommes d’armes même la nuit.
Le voyage reprend à
l’aube le lendemain. Krasimir semble encore saoul.
Acte I Scène 4
Sur la route vers
Belle-Faux
Le 20 décembre 1192
Rien de
vraiment intéressant ne s’est passé ces derniers jours. Chaque
arrêt dans un Relais ressemble au précédent. Les Gardes
surveillent le coffre à tour de rôle, Krasimir reste distant. Il a
cependant cessé de se saouler. Il s’adonne toujours au péché de
chair sans restriction.
Le convoi se
trouve sur une petite route serpentant à flanc de montagne. Krasimir
interpelle Sergeï et Niklaus. Il leur demande de monter dans la
roulotte.
Krasimir semble
passablement éméché. Krasimir leur demande s’ils croient en
Dieu. Puis il leur demande si Dieu peut bien cautionner les
massacres. « Au nom de quelle foi peut-on massacrer des hommes et
des femmes ? Bafouant ainsi les commandements du Seigneur. ».
Krasimir se confesse alors. Il raconte comment il a ordonné la mort
de centaines de personne, comment il a lui-même pris plaisir à tuer
des innocents qui n’avaient commis que l’erreur de croire en Dieu
autrement. « Tout cela est politique, l’Empereur et le métropolite
ne peuvent cautionner les révoltes hérétiques car elles sont
l’arbre qui dissimule la forêt, l’unification de la colère
bulgare face au pouvoir byzantin. Ils en mourront ces imbéciles !
Mais les autres continueront ! Combien d’hommes devront mourir pour
que les seigneurs soient contents ? Croyez moi mon ami, la fin ne
justifie pas toujours les moyens ! Souvenez-vous en ! Allez vous en
maintenant ! SORTEZ »
ACTE I Scène 5
L’auberge « Le Pic
neigeux »
20 décembre 1192, Les
Alpes de Transylvanie.
Il fait nuit, les hommes
qui ne sont pas de garde dorment déjà profondément. Sergeï,
profondément endormi, est réveillé par une étrange sensation de
danger, malgré le silence de mort qui règne sur l’auberge.
S’armant rapidement, il gagne l’extérieur dans l’obscurité.
La roulotte contenant le coffre est attaquée par trois hommes vêtus
de capes noires. Ils ont déjà silencieusement éliminé deux des
quatre gardes. S’approchant en silence, Sergeï parvient à frapper
un des hommes juste après qu’il ait égorgé un troisième garde,
criant pour prévenir le survivant qui se retourne à temps pour
dégainer et engager le combat. Malgré les ténèbres, Sergeï
distingue les armes de ses ennemis dissimulés et s’étonne. Il
reconnaît des glaives romains, qu’il avait aperçu jadis accrochés
au mur des trophées de son père. Blessé par son adversaire direct,
il est sauvé par l’apparition d’autres soldats, réveillés par
les bruits de combat. Sentant tourner le vent, les trois assaillants
s’enfuient dans la nuit, disparaissant en quelques instants.
Niklaus s’occupe rapidement des blessés et entame un sermon pour
les féliciter de leur courage. Le sergent Mateos félicite Sergeï
pour son courage, et le remercie d’avoir sauver un de ses hommes.
Krasimir les prend alors
à part. Il leur parle du contenu du coffre dissimulé dans le
chariot qui vient d’être attaqué, de l’existence des vampires
et du fait qu’il en a lui-même détruit un. Il leur dit qu’il
existe des monstres buveurs de sang qui vivent uniquement la nuit. «
Ceux-là étaient sans doute leurs serviteurs damnés. ». Ensuite
Krasimir informe les joueurs de son désir de créer un ordre
religieux spécialisé dans leur destruction. « Justement nous nous
dirigeons en un lieu où se trouve le meilleur de tous les chasseurs
de Vampires : Chrisanthos Fedra »…
Sergeï et Niklaus
demandent à découvrir ce que cache le coffre, et découvre ceci :
- Trois lettres de
Dragoman Foresco adressées au Métropolite de Constantinople datées
respectivement du 20, 23, et 24 juin 1192, écrites en grec (la
veille de sa mort devant Vratza, cité du nord de la Bulgarie acquise
à la cause bogomile et assiégée pendant l’été par les forces
du roi de Bulgarie « assistées » de troupes byzantines, les
lettres ne sont jamais parvenues au métropolite.). Les trois lettres
de Dragoman Foresco font état de la destruction de plusieurs «
créatures de la nuit » lors des massacres contre les Bogomiles.
- Un Manuscrit traitant
de la Mythologie des Vikings. Il est écrit en grec, son auteur est
inconnu.
- Un Manuscrit traitant
de la Mythologie Egyptienne. Il est en Hébreu, son auteur est
Florent Lacroix.
- Un Manuscrit traitant
de la Mythologie Grecque. Il est en latin. Son auteur est inconnu.
Les Manuscrits
renfermeraient des informations tendant à démontrer que plusieurs
des dieux de ces Mythologies seraient des Vampires.
- Une lettre du Frère
Aristokles Sabbas datée du 16 janvier 1191. La Lettre d’Aristokles
Sabbas informe le métropolite de Constantinople de l’existence «
d’une sorte de Bible des Vampires nommée le Livre de NOD ».
- Un Manuscrit nommé «
Maleficarum Invocat ». Certains des chapitres du Maleficarum Invocat
traitent des rites de création des vampires. On y trouve les noms de
trois Clans : Ventrue, Toreador et Malkavian.
- Un Manuscrit nommé «
Thaumaturgos, Creo Ignem ». On y trouve le nom du Clan Tremere et
des informations sur l’Ordre d’Hermes.
- Une croix en Or
incrustée de Pierreries. Selon le Père Krasimir elle appartenait à
une de ces créatures de la nuit, tout comme le reste des manuscrits.
Le Père Niklaus peut ressentir sans problème la pureté qui se
dégage de l’objet, ce qui ne manque pas de l’étonner quant à
sa possession par un démon…
ACTE II scène 1
Le monastère de
Belle-Faux
Alpes
transylvaniennes, le 21 décembre 1192
Les joueurs sont reçus
chaleureusement par les moines qui leur offrent vin et fromage. Après
un bon Repas, Sergeï, Niklaus et Krasimir sont présentés à
Chrisanthos Fedra . C’est sans doute l’homme le plus fervent
qu’ils ne rencontreront jamais. Sa Foi semble pouvoir déplacer une
montagne, elle irradie si fort qu’on se sent presque défaillir
auprès de lui. Quelque chose de fou bouge dans ses yeux. Il leur
parle un court instant pour les remercier d’avoir sauvegardé ces
preuves irréfutables de l’existence des monstres. Il a l’intention
de les présenter au métropolite afin d’obtenir le droit de créer
un ordre de chasseurs de Monstres. « Un Ordre d’investigation
efficace capable d’éradiquer le fléau que représente toutes les
engeances de Satan telles que les Vampires ». « Bien sûr vous
m’accompagnerez pour témoigner de ce que vous avez vu… ».
ACTE II Scène 3
L’auberge Relais «
Cinq étoiles »
Frontière avec la
Bulgarie, 26 Décembre 1192
Couchés dans une chambre
qu'ils partagent, Sergeï et Niklaus sont réveillés par une
présence non loin de leur couche. Se redressant prudemment ils
distinguent dans la pénombre un homme au visage dissimulé, assis
non loin de la porte et les observant pendant leur sommeil. Il ne
semble pas menaçant et les deux hommes décident d'écouter ce que
l'inconnu peut leur apprendre sur son intrusion alors que l'auberge
regorge d'hommes d'armes. Ses paroles sont confuses, et il semble de
nombreuses fois s'adresser à lui-même plus qu'à eux, mais ils
comprennent qu'il leur demande de l'aider lui et les siens à se
saisir de ce que transporte le convoi, au risque que leurs maîtres
n'en pâtissent. Ses explications sont confuses et il propose de leur
montrer directement les risques qu'ils encourent. Malheureusement
pour eux les visions qu'il déclenche dans leur esprit sont pour la
plupart terrifiantes et menacent de les blesser avant qu'ils ne
puissent reprendre le contrôle de leurs actes. Elles vont servir
cependant de détonateur, notamment au Père Niklaus qui y voit des
visions envoyées par Dieu, ou du moins par la Vierge Marie à
laquelle il associe Marushka depuis cette sombre nuit dans la forêt.
L'étrange inconnu les quittera en leur donnant son nom et leur
permettant d'échapper pour quelques temps à leurs visions.
ACTE II Scène 4
L’auberge Relais «
le repos des marchands »
Bulgarie, 26 Décembre
1192
La seconde attaque a
lieu de nuit une fois de plus, à quelques encablures seulement de la
prochaine auberge. Et cette fois c’est une attaque en force. Une
flèche transperce le conducteur du premier chariot, empêchant le
convoi de continuer sa route. Une dizaine d’hommes encapuchonnés
prennent d’assaut le convoi, et rapidement prennent le dessus sur
les soldats de l’Eglise pourtant bien entraînés. Sergeï reste en
retrait et se rend compte que l’ennemi fait preuve de miséricorde,
et n’achève pas les blessés, tout comme il paraît éviter les
coups mortels. Observateur, il voit le Père Niklaus tenter de
s’emparer du coffre de toutes les convoitises, sans y parvenir. Il
l’aide alors et ils dissimulent le coffre dans l’obscurité et la
sécurité toute relative du fossé.
Le combat tourne donc
visiblement à l’avantage des assaillants jusqu’à l’entrée en
scène de Chrisantos. Celui-ci appose sa croix sur le front d’un
des hommes encapuchonnés qui vient de se jeter sur lui. Il
s’enflamme littéralement. Il finit par tomber en cendres en
quelques instants, faisant reculer le reste de la troupe et
permettant aux gardes survivants de resserrer leurs rangs et
d’écarter les blessés. Tandis que les créatures de la nuit et
leurs serviteurs semblent se concerter, le Père Chrisantos ne peut
profiter de l’accalmie pour mener l’assaut aux côtés de ses
hommes. Niklaus se rue sur lui pour lui arracher la croix des mains,
lui hurlant au visage qu’il est possédé par le démon. De
stupeur, nul ne s’interpose jusqu’au moment où Niklaus mord avec
fureur l’oreille du moine, arrachant la chair. Sergeï se saisit
alors également de la croix d’or dans son poing ganté de mailles,
et devant l’insistance des deux religieux qui s’agonissent
d’injures, il décide de les calmer avec vigueur. Son gantelet
s’abat à deux reprises sur leur visage désormais tuméfié, et
les deux hommes roulent au sol dans la boue glacée.
L’incompréhension règne toujours dans les rangs des soldats de
l’Eglise, d’autant plus quand tous se rendent compte de la
disparition de leurs assaillants. Seul subsiste le petit tas de
cendres, leurs blessés et leurs morts ont disparu.
Avant que quiconque
puisse reprendre ses esprits, Sergeï fait enfermer les deux
religieux dans des chariots séparés, arguant qu’ils ont perdu la
raison. Il s’aperçoit également, mais trop tard, que le coffre
qu’il pensait à l’abri, a disparu.
Stabilisant les blessés
et emportant les corps sans vie, ils parviennent à gagner l’auberge
où le personnel s’empresse auprès d’eux pour fournir le
nécessaire pour les premiers soins. Un des gardes succombe néanmoins
de ses blessures dans la nuit. Le Père Chrisantos est enfermé dans
une chambre à l’instigation du Père Niklaus qui s’évertue à
convaincre tout le monde de sa possession par un esprit démoniaque
avec l’aide du chevalier. Manipulant les soldats de l’Eglise
choqués lors d’un sermon héroïque et menaçant, et profitant de
la disparition du Père Krasimir, ils parviennent à isoler le moine
et à l’interroger.
Le convoi reste une
semaine à l’auberge, permettant à Sergeï de demander au plus
proche évêché des renforts en hommes, et aux blessés de se
remettre. Chaque jour les deux hommes interrogent avec vigueur le
Père Chrisantos qui s’affaiblit ; il jeûne depuis l’arrivée à
l’auberge sur les consignes de Niklaus. L’eau, son seul agrément
dans sa chambre-cellule, est de plus empoisonnée par des herbes
médicinales qui lui provoquent de violentes coliques. Ne parvenant
pas à lui arracher des aveux, Niklaus lui ôte la vie en
l’étouffant, affirmant à tous que l’esprit malin qui le
possédait s’est enfui, mais que le corps du pauvre homme n’a pas
résisté.
Finalement le convoi
repart pour Sibiu, évitant les montagnes et accélérant le pas, ce
qui raccourcit le voyage de quelques jours.
DENOUEMENT
Sibiu, le 8 janvier
1193
De retour à Sibiu avec
un convoi affaibli, ils sont reçus par l'archevêque qui s'il semble
désappointé, ne semble tenir rigueur à Sergeï ou à Niklaus ;
ces derniers faisant passer l'échec de leur mission pour une
semi-victoire, et eux pour les sauveurs là où Chrisantos et
Krasimir sont les responsables bien incapables de se dédouaner. Le
Père Niklaus remet la sainte croix à l'archevêque ce qui achève
de les racheter à ses yeux tandis qu'il caresse l'objet sans prix de
ses doigts boudinés. Le Père Niklaus reçoit une bourse abondamment
dotée (pour un prêtre de campagne...) afin de reconstituer les
réserves de son village affaiblies par les loups l'année passée.
Sergeï se voit remettre un lourd bouclier aux armes de la croisade,
richement ouvragé.
Intermède [Sergeï] :
Peu après le chevalier Sergeï est convoqué sur les terres du
Voïvode Vladimir Rustovitch pour rendre des comptes à son suzerain.
Il dîne une nuit en sa compagnie, lui racontant par le détail
l'expédition religieuse à laquelle il a participé et la manière
dont les objectifs des prêtres chasseurs de vampires ont été
défaits. Il reconnaît la valeur de son vassal et lui marque son
respect en lui offrant une accolade de noble seigneur avant de lui
offrir une nouvelle fois son sang et l'hospitalité de ses terres
pour quelques jours. Sergeï est reconduit dans ses fonctions d'agent
de Rustovitch à Sibiu, et il reçoit une dotation en or et en
marchandises diverses pour accomplir ses fonctions. Lorsqu'il regagne
sa ville de résidence, il achète une maison bourgeoise et s'alloue
les services d'un serviteur pour gagner en autonomie, et en prestige.
Intermède [Niklaus] :
Niklaus recontre Marushka par une sombre nuit alors qu'elle vient le
chercher en sa pauvre demeure. Il lui conte également toutes leurs
pérégrinations, et le félicite de ses actions. Bien qu'effrayé
par les loups immenses qui accompagne sa sombre maîtresse, il ne
peut s'empêcher de recevoir la sombre communion qu'elle lui offre de
son Sang puissant. Il regagne sa maison en sachant qu'il doit
désormais contacter la tenancière d'un bordel de Sibiu pour
s'informer des volontés de sa maîtresse, ou l'informer de quoi que
ce soit qu'il estimera nécessaire. Niklaus s'abandonne désormais à
la réalisation d'une idole de bois représentant la Vierge Marie
pour la chapelle du village, idole qui prend de plus en plus
l'apparence de la sombre fille des bois.
La suite...
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